30 juin 2015

Mon passage du bac, c’était pas gagné...

En cette période de bac, je me remémore ce moment il y a 17 ans, en 1998 lors de la coupe du monde en France. C'était à la moitie de vie, que le temps passe vite alors que je m'en rappelle très bien.

Les révisions, je les ai faites en regardant les matchs de foot pour - quasiment - la première fois de ma vie. Je n'étais pas plus intéressé que cela par le foot, mais quand il devient barbant de réviser, finalement l’intérêt grandit.

Au final, j'ai eu mon bac avec 10.08 de moyenne, pas énorme certes, mais du premier coup ce qui m'a mis dans la liste des 50% qui avaient eu le bac du premier coup si je ne me trompe pas. Je crois que cette année, 35% était en rattrapage et 15% l'ont raté directement.

Je me souviens que j'avais eu :

- en français, 6 à l'écrit et 8 à l'oral, en première. C'était mal parti... Ce qui est marrant c'est que j'avais toujours été assez bon en français, sauf en première l'année du bac. Les dissertations c'était pas mon truc, j'avais et j'ai toujours un esprit de synthèse qui me fait aller droit au but sans blabla autour. Cela tombe bien, c'est plus cela qu'on demande dans la vie professionnelle.
- en économie, 10. C'était ma matière favorite et j'étais premier de la classe en terminale il me semble. Au bac il y avait le choix entre un sujet bien balaise d'économie et un sujet très simple en socio. Je me suis dit que comme tout le monde allait prendre le sujet simple, j'allais avoir un bonus en prenant le sujet balèze. Mauvais calcul...  
- en histoire/géo, 9. J'ai masterisé le sujet de géographie que j'avais fait deux fois pendant l'année, une fois en bac blanc, une fois en économie (les inégalites nord sud). Mais craquage complet en histoire, une page recto sur la 4ème république il me semble.
- en maths, 14 avec coefficient 7 de la spécialité maths. Un carton, j'ai eu la meilleure note de ma classe (le prof avait avec lui les notes de tout le monde le jour des résultats). Alors que j'étais ultra moyen pendant l'année. Deux raisons à ce succès :
1. cette année là il n'y avait pas d'étude de fonction, alors que c'est le cas plus de 90% du temps. Vu que le prof nous a fait étudié cela toute l'année, tout le monde s'est craqué. Mais comme je n'étais pas bon en maths, cela ne m'a pas vraiment déstabilisé.
2. le prof qui nous surveillait au bac a laissé 5 minutes de plus le temps que les gens ramènent leurs copies. Durant ces 5 minutes, j'ai écrit vite fait tous les résultats à l'arrache sans démonstration. Et comme cette épreuve avait été difficile et que dans ces cas là on remonte les notes, je suppose que j'ai récupéré un maximum de points avec mes résultats, ce qui m'a donné de facto le bac avec le coefficient 7.
- en philosophie, 9. Ce qui est bien évidemment au dessus de la moyenne nationale :) J'ai dit avant que j'avais toujours eu un esprit de synthèse et que j'avais tendance à écrire peu. Pour le bac de philo, j'ai fait tout le contraire en remplissant deux pages double, ce qui est de loin le record du devoir le plus long de toute ma scolarité. Notre prof de philo nous avait indiqué qu'en général les profs au bac mettait entre 8 et 10 s'ils voyaient qu'on avait tenté de réfléchir au sujet, même en étant hors sujet. Cela fut certainement mon cas, j'ai du passer à coté du sujet mais mon étalage des notes de l’année qui me revenait en tête a du montrer au correcteur que j'avais fait un effort.
- en espagnol, 6. L'espagnol était ma bête noire, je n'avais pas les bases et j'ai donc été dans un autre monde pendant 5 ans. Une fois sur un bulletin scolaire de terminale la prof avait indiqué "fait partie du décor" et elle avait entièrement raison. J'avais un meilleur niveau d'italien en apprenant seul pendant un mois, et clairement un meilleur niveau en chinois en 3 mois.
- en anglais, 12. J'ai eu deux profs normaux dans ma scolarité, en 6eme et en terminale. J'ai survécu avec un niveau moyen écrit en jouant beaucoup aux jeux vidéos, qui étaient à l'époque souvent en anglais, et en bidouillant mon premier ordinateur, un amiga. Et à force de lire, on apprend du vocabulaire et la construction de phrase. Coté oral par contre, nullissime jusqu'à ce que je parte en Chine à 25 ans.

Au final, j'ai donc eu au dessus de la moyenne seulement dans 2 matières, en anglais et en maths, qui m'ont fait rattraper les autres notes. Le plus marrant c'est qu'on voulait que je redouble la première pour mes notes en maths et en anglais (Merci Christine Reyne Chabas du lycée Estienne d'Oves à Nice, chose que j'ai bien sur refusé. Personne n'aurait misé une cacahuète sur le fait que j'allais obtenir quelques années après deux Master et quelques autres diplômes :) A contrario j'ai connu pleins de personnes qui étaient très bon jusqu'au bac et qui ont complètement raté leurs études supérieures. La morale étant que quel soit le niveau au lycée avec des matières imposées, cela n'augure en aucune façon la réussite post bac lorsqu'on a la possibilité de choisir vraiment un parcours qui nous plait.