Durant
mon trip à Tokyo, je pense que le plus mémorable fut une soirée à
Yokohama, une banlieue côtière de Tokyo. J'ai retrouvé une amie
japonaise avec qui j'ai fait mon master chinois en 2005 et nous avons
rejoint ses collègues de travail pour une soirée "à la
japonaise". C'était un vendredi soir après le boulot pour ces
fonctionnaires en costards de la municipalité de Yokohama. Ceux-ci
s'occupaient entre autres de la gestion du réseau des métros et
autres trains de banlieues. Je n'ai pas manqué de leur faire
remarquer que c'est quand même le bordel avec les correspondances.
Par exemple on doit prendre la ligne rouge puis pour prendre sa
correspondance il faut sortir et acheter un autre ticket pour la
ligne jaune et rentrer à nouveau dans le métro. Ils étaient assez
d'accord.
J'étais
donc au milieu d'une dizaine de fonctionnaires japonais, j'étais le
seul étranger, et mon amie parfaitement bilingue en français à
passer toute la soirée a faire des traductions. Ce qui était très
sympa de sa part, je n'ai pas vu le temps passer. Ce qui est étonnant
(quand on ne connaît pas le Japon) c'est que tous ces fonctionnaires
étaient éduqués et avaient certainement une licence ou un master
mais ne parlaient pas un mot d'anglais. De ce que j'ai lu, leur
système éducatif fait en sorte qu'ils soient effrayés de faire des
erreurs. Apprendre une langue, c'est un système où l'on doit faire
des erreurs pour apprendre, ce qui ne correspond pas trop à leur
culture. Ce qui explique leur niveau d'anglais...aussi bons que celui
des chinois.
Nous
étions dans un restaurant traditionnel relativement classe.
Plusieurs plats différents étaient à déguster...et là horreur au
milieu d'une soupe...un cafard! Oui, pour la première fois de ma vie
un cafard se trouvait dans le plat qu'on me servait dans un
restaurant, et il a fallu que ce soit dans le pays réputé le plus
propre au monde! Évidemment la situation cocasse m'a amusé, les
japonais essayaient de minimiser la situation en disant que ce
n'était peut-être pas un cafard, mais j'en rajoutais une couche en
disant que j'étais formel, c'était bel et bien un cafard :)
Le cuisinier confus est venu en personne s'excuser et s'agenouiller
devant l'erreur, comme on peut l'imaginer au Japon.
Que
serait un after work au Japon sans boisson? Évidemment les plats (au
cafard) s'accompagnait non pas de sake...mais de Whisky Ball, la
boisson classique des evenings party entre collègues. Un whisky
ball, c'est juste du whisky et de la flotte, enfin un glaçon.
Après
paiement de l'addition (50 euros chacun), direction l'after. L'idée
c'est de trouver un bar qui propose la formule 2h boisson à volonté.
Après discussions avec plusieurs rabatteurs, nous montons au 2ème
étage d'un bar rempli de gens en costards. Oui, pour l'after work,
tout le monde reste en costards pour se bourrer la gueule entre
collègues. Au final c'est pas trop cher, une dizaine d'euros pour
boisson à volonté. Qui a dit que le Japon était cher?
Par
contre clairement l'alcool est dilué. J'ai du boire une dizaine de
verres au cours de la soirée et j'étais à peine éméché alors
que je tiens moins qu'avant. Je doute fortement que j'aurais pu boire
10 Whisky avec une dose normal et rentrer tranquillement à mon
hôtel. Mais il parait que les japonais n’ont
pas le gene pour bien digérer l’alcool
donc les doses sont plus faibles pour éviter
l’hécatombe. Et effectivement lors de ma
dernière soirée
à Tokyo dans le quartier chaud de Shinjuku, j’ai pu
voir une belle hécatombe avec une
douzaine de jeunes dormant dans leur vomi ou tenter de se finir dans
des sacs plastiques. Nous étions en plein
Gerbiland ;-)
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