31 mars 2015

La Géorgie, balcon de l'Europe

Avant de retourner sur Dubai, je suis passé quelques jours par la Géorgie histoire de voir ce fameux pays dont j'avais plusieurs fois entendu parler depuis quelques années.

J'en avais entendu la première fois en 2010 pour son activité économique et le fort taux d’intérêt des comptes à terme (dans les 10%). Puis un ami, un Turc rencontré à Belgrade l'an dernier m'en avait dit pas mal de bien après y avoir été. Et puis comme je me suis aperçu que c’était le seul pays qui autorisait le gambling dans la zone (la Géorgie est entre la Turquie, la Russie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan), je voulais définitivement y faire un tour.

Parti de Londres ou je visitais ma mère, je me suis fait un transit de 4h en Hongrie avant de rejoindre Kutaisi. Moi qui suis un voyageur très fréquent en avion (une bonne vingtaine par an), j'ai eu un problème qui ne m’était encore jamais arrivé : les oreilles qui se bouchent avec l'altitude. Avoir un petite sensation d'oreilles bouchées, tout le monde a connu. Mais là c'était du gros bouchage, le genre qui faisait perdre 50% de l'audition. Je ne comprenais pas bien ce qui m'arrivait et les 4h à Budapest m'ont permis de voir sur Internet que cela arrivait souvent lorsqu'on est malade (rhume, grippe, coup de froid, etc.). Effectivement, je finissais un petit rhume et les symptômes correspondaient à ce que je voyais sur Internet. Finalement il est conseillé d'avaler sa salive, mâcher du chewing-gum, bailler souvent, éviter de dormir lors de l'atterrissage. Cela n'a pas été très efficace lors de mon 2eme vol, mais les effets ont disparus après une nuit de sommeil...

Arrivé sur Kutaisi à 5am. Je passe les customs et la directement un stand vous donne une carte Sim et vous propose de prendre un minibus pour les villes principales. Kutaisi est au milieu de la Géorgie mais je n'avais pas trop le temps donc je suis allé directement sur Batumi, la cote d'azur de la mer noire, en 2 heures en minibus pour 6 euros. Ayant déjà été sur la mer noire, du coté de la Bulgarie, j'ai été assez déçu de Batumi pour lequel j'avais entendu du bien. Mais peut-être c’était parce que j'y étais en mars et pas en saison estivale. Du coup je suis reparti dès le lendemain pour la capitale Tbilisi. J'ai pris le train de 4h qui est super moderne. Pour arriver à la station, j'ai un peu galéré car je suis allé dans une gare encore en construction, surement la prochaine. J'ai pu apprécié la gentillesse des gens qui m'ont emmené dans un bus qui allait à l'autre gare, le conducteur ne m'a même pas fait payer. A noter que peu de gens parlent anglais, cela faisait longtemps que j'avais pas galéré avec la langue. En Géorgie on parle géorgien, russe, turc, mais anglais vraiment très peu.

Arrivé à minuit dans la capitale Tbilisi, je prends un taxi de 21 ans. Le gars faisait taxi la nuit pour payer ses études de pilote le jour. Je ne suis pas du genre à faire pote avec les taxis mais lui était bien sympa et j'ai pris son numéro au cas où, ce qui ne m'arrive jamais. Mais je n'ai finalement pas eu besoin de l'utiliser.

Je suis resté deux jours à Tbilisi ou j'ai travaillé, visité la ville...et joué au poker. La ville peut se faire en quelques heures, c'est assez petit et on peut faire l'essentiel d'une traite. Mais c'est vraiment joli et intéressant comme panorama. J'ai même fait deux musées, celui de la ville de Tbilisi (une vaste blague, j'étais le seul visiteur du musée et on me suivait de partout) et celui du pays. Ce dernier raconte comment la Russie a occupe le pays de 1921 à 1991. C'est intéressant, mais étonnamment le musée ne parle pas vraiment de l'histoire du pays avant 1921...

Tbilisi a un club de poker pas mal, et vraiment pas cher. Pour les connaisseurs, il y a un tournoi tous les soirs à 10 euros et du cash games a 40 euros la cave. C'est marrant parce que c'est un vrai business avec plusieurs employés alors que c'est moins cher que les parties que je fais entre amis en France ou au Vietnam...

Le soir le responsable de l’hôtel ou j'étais m'a emmené lui-même a l’aéroport plutôt que je cherche un taxi, pour le même tarif soit 10 euros. C’était un Géorgien qui a vécu 15 ans en Allemagne et a un appartement sur Berlin ou il va souvent. Il m'a emmené à 2am et a du se galérer à faire un aller retour pendant une heure. Tout cela pour 10 euros alors qu'il n'est pas censé être dans le besoin (surtout vu la bagnole qu'il avait)! Je n'ai pas compris, mais il m'a dit "I work everytime there is business to do". Peut-être une morale se cache derrière cela...