28 février 2019

Une soirée à Yokohama, Whisky Ball et Gerbiland


Durant mon trip à Tokyo, je pense que le plus mémorable fut une soirée à Yokohama, une banlieue côtière de Tokyo. J'ai retrouvé une amie japonaise avec qui j'ai fait mon master chinois en 2005 et nous avons rejoint ses collègues de travail pour une soirée "à la japonaise". C'était un vendredi soir après le boulot pour ces fonctionnaires en costards de la municipalité de Yokohama. Ceux-ci s'occupaient entre autres de la gestion du réseau des métros et autres trains de banlieues. Je n'ai pas manqué de leur faire remarquer que c'est quand même le bordel avec les correspondances. Par exemple on doit prendre la ligne rouge puis pour prendre sa correspondance il faut sortir et acheter un autre ticket pour la ligne jaune et rentrer à nouveau dans le métro. Ils étaient assez d'accord. 

J'étais donc au milieu d'une dizaine de fonctionnaires japonais, j'étais le seul étranger, et mon amie parfaitement bilingue en français à passer toute la soirée a faire des traductions. Ce qui était très sympa de sa part, je n'ai pas vu le temps passer. Ce qui est étonnant (quand on ne connaît pas le Japon) c'est que tous ces fonctionnaires étaient éduqués et avaient certainement une licence ou un master mais ne parlaient pas un mot d'anglais. De ce que j'ai lu, leur système éducatif fait en sorte qu'ils soient effrayés de faire des erreurs. Apprendre une langue, c'est un système où l'on doit faire des erreurs pour apprendre, ce qui ne correspond pas trop à leur culture. Ce qui explique leur niveau d'anglais...aussi bons que celui des chinois. 

Nous étions dans un restaurant traditionnel relativement classe. Plusieurs plats différents étaient à déguster...et là horreur au milieu d'une soupe...un cafard! Oui, pour la première fois de ma vie un cafard se trouvait dans le plat qu'on me servait dans un restaurant, et il a fallu que ce soit dans le pays réputé le plus propre au monde! Évidemment la situation cocasse m'a amusé, les japonais essayaient de minimiser la situation en disant que ce n'était peut-être pas un cafard, mais j'en rajoutais une couche en disant que j'étais formel, c'était bel et bien un cafard :)  Le cuisinier confus est venu en personne s'excuser et s'agenouiller devant l'erreur, comme on peut l'imaginer au Japon.

Que serait un after work au Japon sans boisson? Évidemment les plats (au cafard) s'accompagnait non pas de sake...mais de Whisky Ball, la boisson classique des evenings party entre collègues. Un whisky ball, c'est juste du whisky et de la flotte, enfin un glaçon. 
Après paiement de l'addition (50 euros chacun), direction l'after. L'idée c'est de trouver un bar qui propose la formule 2h boisson à volonté. Après discussions avec plusieurs rabatteurs, nous montons au 2ème étage d'un bar rempli de gens en costards. Oui, pour l'after work, tout le monde reste en costards pour se bourrer la gueule entre collègues. Au final c'est pas trop cher, une dizaine d'euros pour boisson à volonté. Qui a dit que le Japon était cher?

Par contre clairement l'alcool est dilué. J'ai du boire une dizaine de verres au cours de la soirée et j'étais à peine éméché alors que je tiens moins qu'avant. Je doute fortement que j'aurais pu boire 10 Whisky avec une dose normal et rentrer tranquillement à mon hôtel. Mais il parait que les japonais n’ont pas le gene pour bien digérer l’alcool donc les doses sont plus faibles pour éviter l’hécatombe. Et effectivement lors de ma dernière soirée à Tokyo dans le quartier chaud de Shinjuku, j’ai pu voir une belle hécatombe avec une douzaine de jeunes dormant dans leur vomi ou tenter de se finir dans des sacs plastiques. Nous étions en plein Gerbiland ;-)

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