30 septembre 2007

Le partage chinois

Ce voyage Chengdu Beijing m'a encore permis de voir une fois de plus le sens du partage des chinois. Le repas du wagon restaurant du midi et du soir se mange à quatre. Personne ne se connaît et pourtant on mélange ses baguettes dans les quatres plats différents qui sont livrés au centre de la table. En prime on a droit à deux pains à la vapeur chacun. J'ai pu remarquer que le plat de toufu ne faisait pas l'hunanimité, que ce soit à ma table ou aux autres. J'ai demandé pourquoi donc? On m'a répondu que c'était pas bon. Effectivement, et moi qui croyait que c'etait mon goût occidental qui ne me faisait pas apprécier cette friandise...
Bref, manger à 4 sans se connaître ne choque personne, comme le fait d'intervenir dans une autre discussion à l'autre bout du train. On se déplace, on s'assoit à une place au centre de la discussion, on donne son point de vue et on rigole de façon naturelle, comme si on était de vieux amis.
En France lorsqu'une discussion semble intéressante à côté de nous, on préfère tendre l'oreille discrétement sans avoir l'air d'écouter et surtout sans participer.
J'aime aussi le cas typique où une personne prend le livre de quelqu'un d'autre sans lui demander, de façon tout à fait naturelle, pour le feuilleter. J'aime beaucoup cet état d'esprit simple, pas comme la France ou même Hong Kong.
En effet, j'étais à Hong Kong récemment et j'ai pu remarquer une autre ambiance dans les transports en commun. Un fait en particulier. Un Hong Kongais avait une place de libre à sa gauche et une autre à sa droite quand une mère et son fils de 5 ans sont entrés. Dans une situation pareil dans un métro de Beijing, le chinois se serait déplacé de façon instinctive pour laisser deux places libres permettant à la mère et au fils de s'assoir à côté. A Hong Kong, aucune réaction.
Un autre fait? Voyagez en train hard sit en Chine et admirez les scènes chinoises. Personne ne se connaît mais tout le monde parlent entre eux, s'échangent à manger, se foutent de la gueule de l'occidental asez dingue pour voyager avec eux (en l'occurence moi). A Hong Kong, gros silence, comme en France...
Quelle conclusion? Une rapide toute simple car il est tard et je veux en finir avec ce post : plus on gagne de l'argent, plus on devient individualiste et on se contrefout de son voisin de fortune. J'en attend d'autres dans les commentaires ;-)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

je peux confirmer cette sensation.
Ayant fait un sejour a Hangzhou j'ai été saisi par la facilité d'ouverture des chinoix continentaux contrairement a nous Européens et j'imagine que à HK avec son passé et les influences que l'on connait c'est tout aussi différent!
Ps: très bon blog, ca donne des idées...!